Grâce aux millions de manifestant·es, une première brèche dans les 64 ans, continuons vers l'abrogation !
Une mobilisation historique
La mobilisation de 2023 contre le recul de l'âge de départ à la retraite a été historique par son ampleur, avec des millions de grévistes et de manifestants, dans le public comme dans le privé, dans les grandes et petites villes. Malgré le déni de démocratie, nous avons continué à porter l’abrogation dans chaque mobilisation.
On entendait dans les médias des milliardaires affirmer que cette contre-réforme était « vitale et urgente ». Pourtant, ils commencent à reculer en décalant l’application de la réforme, ce qui démontre leur faiblesse et notre force, la force du nombre !
Un gouvernement isolé et passé en force
Soutenus seulement par le patronat, le gouvernement est passé en force par 49-3, pour nous voler les 2 meilleures années à la retraite, contre l'ensemble des organisations syndicales et l’avis de la quasi-totalité de la population, mobilisée en masse.
Tous ceux qui ont défendu ce recul social ont subi des défaites électorales. C’est seulement le 5 juin dernier, journée de mobilisation CGT, que l'Assemblée nationale a pu se prononcer pour la première fois, en votant majoritairement une résolution pour l'abrogation.
Des mobilisations qui portent leurs fruits
Ces dernières semaines, ce sont nos mobilisations des 10 et 18 septembre et du 2 octobre, avec 2 millions de grévistes en cumul, qui ont continué de porter la revendication d’abrogation des 64 ans.
La suspension de Lecornu-Macron consiste à décaler l'application pour mieux reprendre la réforme ensuite.
La CGT, comme les salarié·es, veut bloquer la réforme, c’est-à-dire geler l’âge de départ légal et le nombre de trimestres pour gagner ensuite l’abrogation.
Les parlementaires doivent pouvoir enfin représenter l’avis de la population, et réellement suspendre la réforme, en la bloquant immédiatement pour l’ensemble des générations, puis l’abroger !
Les impacts du budget Lecornu
Notre mobilisation a forcé le gouvernement à reculer sur le vol des deux jours fériés, mais pour le reste, le budget Lecornu, c’est la copie du budget Bayrou… en pire !
Il reste :
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L'année blanche, qui est une année noire : désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics.
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La taxation des malades, avec le doublement des franchises médicales.
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La suppression de 3000 postes de fonctionnaires et la menace sur les droits des privés d’emploi.
Pour financer nos services publics et réduire le déficit, il faut de nouvelles recettes !
Comme les précédents, ce gouvernement épargne toujours les mêmes : les ultra-riches et les grandes entreprises, sous la pression du Medef et du grand patronat. Sans nouvelles recettes, le budget présenté restera une facture à payer par les travailleur·euses, les précaires, les privé·es d’emploi et les retraité·es.
https://www.cgt.fr/actualites/france/budget-retraites/continuons-vers-l-abrogation